La première norme sur l’économie circulaire est apparue en France, sous l’impulsion de l’Afnor, association française de normalisation. Contrairement à la grande majorité de celles qui l’ont précédé, la norme XP X30-901 (système de management de projet d’économie circulaire – Exigences et lignes directrices) ne pose pas les bases d’un principe. Elle en acte l’existence et en définit les termes.
L’économie circulaire s’est faite d’elle même par un maillage quasi spontané de recourses diversifiées.
Cette norme est applicable à tout projet faisant croiser les trois volets du développement durable et les sept piliers de l’économie circulaire. L’objectif de création d’une filière de recyclage des déchets en fibre de carbone répond à ces dix critères. Nous allons ici les reprendre un par un pour le démontrer. C’est parti !
Les trois volets du développement durable :
Environnement. Le traitement éco-responsable de ce déchet composite a pour principale vocation de limiter l’indéniable impact écologique d’une production grandissante dont la matière n’appartient à aucun schéma de recyclage.
Sociétal. La fibre de carbone est omniprésente dans des applications qui touchent au quotidien des populations, et cette tendance est amenée à évoluer. Le sujet de son recyclage ne concerne pas seulement les acteurs institutionnels et économiques.
Economique. La valorisation de la matière usagée ou défectueuse aboutit au réemploi ou à la commercialisation et génère ainsi, directement ou non, un bénéfice financier. C’est en établissant un modèle économique vertueux, que nous viabiliserons l’idée même du traitement de la fibre de carbone.
Les sept piliers de l’économie circulaire :
Recyclage. Le recyclage est la phase ultime de cet projet qui intègre des solutions de réparabilité et de réemploi pour diminuer le volume final des déchets carbone.
Allongement de la durée de l’usage. En réintroduisant de la fibre de carbone recyclée dans des pièces partiellement usagées, nous rallongeons leur espérance de vie.
Consommation responsable. Les volumes de fibre de carbone qui pourront être recyclés, sont autant de matière qui ne seront pas produite et qui ne viendront pas s’ajouter à la montagne de déchets.
Extraction – exploitation. Les matériaux composites, selon leurs caractéristiques, ne peuvent pas être réinjectés dans n’importe quelle application. C’est pourquoi, la fibre de carbone est requalifiée en fonction de l’exploitation qui en sera faite.
Achats durables. Indépendamment des solutions de recyclage, ce sont des process de production qui sont repensés pour que les faiblesses de la matière soient identifiées et ensuite renforcées, et que l’obsolescence soit repoussée dans ses tranchées.
Eco-conception. Dans le domaine de la fibre de carbone, le recyclage et l’innovation vont de paire. Les éco-réalisations répondent à des besoins techniques et industriels en constante évolution.
Economie industrielle – territoriale. La mise en place d’un schéma de traitement éco-responsable favorise, par le biais de la création d’emplois, le dynamisme économique des territoires au sein desquels les unités industrielles sont implantées.
Toutes les cases sont remplies. Le projet de création d’une filière de recyclage de la fibre de carbone accueille cette nouvelle norme avec la conviction qu’elle permettra des avancées concrètes dans des défis qui le sont tout autant.
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