Lorsque qu’une perspective aussi ambitieuse que celle de la création d’une filière de recyclage de la fibre de carbone se dessine et que l’on s’emploie à sa réalisation, chaque avancée constitue une victoire encourageante.
Il ne serait pas sérieux de brûler les étapes en considérant la finalité du projet comme ayant plus de valeur que le chemin permettant d’y parvenir. Les fondations de cette filière doivent être suffisamment solides pour en supporter la charge dans le temps.
L’industrie des composites est d’une telle ampleur qu’elle implique que l’ensemble de ses secteurs d’activité, à tous les niveaux de production, soient représentés dans le schéma écoresponsable du traitement de ses déchets. Les pouvoirs publics occuperont une place centrale dans ce schéma. Il ne peut en être autrement tant l’influence des décideurs politiques est essentielle au processus de transition écologique.
L’allégorie qui sied le mieux à l’émergence de cette filière est l’escalier nous indiquant la distance à parcourir, la hauteur à atteindre et les étapes par lesquelles il nous faut passer avant de toucher l’objectif du doigt. C’est en cela que cette initiative est à la fois structurée et pérenne. Elle repose sur une étude précise des besoins et des spécificités du marché de la fibre de carbone. Au pied de l’escalier, il y le déclic des entreprises, la prise de conscience qu’il devient urgent de repenser les modes de production et d’exploitation de la matière carbone.
La marche qui suit, là où nous nous situons, la jambe fermement posée, est celle de l’élaboration et de la mise en pratique des premières solutions de réduction des volumes de déchets. L’économie circulaire, l’affectation à la recherche et l’innovation, le réemploi et surtout la réparabilité, sont autant de possibilités qu’il faut savoir articuler.
Cette marche débouche sur un palier important, qui n’est autre que la reconnaissance par l’Etat d’une convergence de volontés tendant à restreindre l’impact environnemental du développement de l’industrie des composites dont on connait l’effet vertueux sur la diminution des émissions polluantes. C’est à partir de ce moment que l’on peut véritablement commencer à parler de filière de recyclage. Et pour qu’une filière fonctionne en auto dépendance, elle se doit de posséder sa propre unité de recyclage.
Comme vous pouvez le constater, la formation d’un écosystème ne se décrète pas. Elle est le fruit d’une somme d’engagements pris par tous les acteurs concernés, dont certains ont compris, peut-être plus rapidement que les autres, la nécessité de se mettre au diapason des principes de protection environnementale et de se positionner comme précurseurs d’un mouvement qui aurait de toute façon fini par éclore au grand jour. C’est ainsi que Recycling Carbon gravit les échelons.
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