Le vrombissement des moteurs, les bolides positionnés sur une ligne de départ, les circuits mythiques situés d’un bout à l’autre du globe, les victoires sur le fil, les pilotes jouant avec leurs vies à chaque entrée de virage, le folklore inénarrable qui entoure les courses, l’univers de la Formule 1 fait rêver des générations de passionnés. Au cours de ces dernières décennies, les véhicules ont connu des évolutions technologiques majeurs, repoussant les limites matérielles et humaines de la quette de vitesse. Une de ces évolutions a fait figure de révolution.
En 1981, l’écurie McLaren a introduit de la fibre de carbone dans les coques des monoplaces en remplacement de l’alliage d’aluminium qui valait aux pilotes un confort sommaire et une lourdeur limitant les progressions. John Waston était aux commandes du véhicule en fibre de carbone le 18 juillet de la même année pour remporter le Grand Prix de Grande Bretagne. Il ne pouvait pas y avoir meilleure démonstration des avantages qu’offrait l’introduction de la matière carbone. Toutes les équipes de ce qui s’appelait encore Formula One Circus, ne tardèrent pas à se mettre au diapason de leur rivale qui bénéficiait d’une incontestable longueur d’avance.
La fibre de carbone s’est ensuite invitée à tous les étages du sport automobile. Ce qui profitait à la F1 devait également profiter aux 24h du Mans et aux courses de rallye. Un nouveau chapitre venait de s’ouvrir. Les plafonds de verre des différentes disciplines se brisaient un à un par de folles performances. Avec le temps, le sport automobile s’est rendu complètement dépendent de la fibre de carbone, au point même d’en recouvrir les bouteilles de champagne joyeusement secouées sur les podiums.
Ce mariage a eu un impact positif sur les circuits, pour le plus grands plaisir des spectateurs. Il serait désormais juste qu’en retour le sport automobile s’affranchisse de ce qu’il doit à la fibre de carbone en lui mettant à profit sa dimension internationale et sa visibilité pour faire avancer les lignes sur le sujet du recyclage de ses déchets. C’est une problématique environnementale qui ne trouve pour le moment pas de solutions convenables, et qui a besoin du concours de tous.
Le sport automobile a pourtant la capacité de mettre un grand coup d’accélérateur et de pousser les projecteurs sur sujet qui mériterait qu’on y accorde plus d’intérêt. Les préoccupations sanitaires et écologiques ne sont pas l’apanage d’une poignée d’irréductibles militants. C’est l’affaire de tous. Que chacun y prenne sa place pour y défendre une vision commune, respectant les identités propres.
Rendez-vous sur la ligne d’arrivée !
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