Il n’a jamais autant été question de dérèglement climatique et de protection environnementale qu’à nôtre époque. C’est une tendance dont nous pouvons supposer, fort heureusement, qu’elle s’intensifiera dans les années, voire les décennies, à venir. Réjouissons-nous en mais ne nous en contentons pas ! En parler, même avec persuasion et sincérité, est une chose. Agir dans l’intérêt commun, y compris du sien, en est une autre.
Dans une prise de conscience généralisée et relativement nivelée, on en oublierait les rôles et les responsabilités de chacun pour que la mobilisation, des plus urgentes, s’avère efficace. Nous avons tous, dans notre quotidien et avec les moyens dont nous disposons, la possibilité d’adopter des réflexes plus éco-responsables et d’insuffler, autour de nous, un contagieux vent de changement. Individuellement, nous ne sommes que très partiellement responsables. Le sentiment de culpabilité est dilué dans l’ensemble de la (des) société(s). Les pouvoirs publics ont le devoir d’organiser et, surtout, d’harmoniser les solutions concourant à la transition écologique. Mais les décisions politiques ne seraient rien si elles n’étaient pas soutenues et amplifier par celles que l’on appelle « sociétés ». Quand elles sont anticipées, c’est encore mieux. Nous faisons le constat, à travers les enjeux de la valorisation des matériaux en fibres de carbone, que les entreprises ont le pouvoir d’acter des orientations et de leur donner un rythme plus ou moins soutenu.
Il ne s’agît pas, en l’espèce, de s’en remettre, presque impuissamment, à la bonne volonté des entreprises qui auraient le loisir de décider de quand et comment agir. C’est, au contraire, en les accompagnant dans des processus plus vertueux et en provoquant les opportunités, que les alternatives éco-responsables s’enracineront dans le concret. La transition, communément définie comme écologique, est avant tout sociétale et économique. C’est sur ces deux derniers aspects, fondation d’une architecture ambitieuse, que reposent les enjeux de la protection environnementale. Si l’industrie est souvent pointée du doigt, elle peut et se doit, de par les secteurs d’activité et les entreprises qui la composent, se réinventer pour se montrer en phase avec les considérations actuelles.
Parce qu’elles définissent les besoins du marché de l’emploi et qu’elles font ou défont des modèles économiques, avec des conséquences directes, positives ou négatives, sur notre quotidien et notre avenir, leur mobilisation doit être sans concession. Mais une transition d’une telle ampleur ne s’improvise pas. Elle s’organise avec pragmatisme et énergie. C’est ce à quoi nous nous employons dans le domaine qu’est le nôtre. On ne passe pas les obstacles. On s’en affranchit.
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